J’étais à l’isolement, je n’avais rien. Ni vêtements de rechange, ni eau, ni serviette pour prendre une douche. Les autres détenues m’ont envoyé de la nourriture, du thé, de l’eau, des sous-vêtements, plein de choses souvent cruciales pour elles.
Elles me donnaient des centaines de conseils, en criant depuis leur cellule : éviter de penser continuellement au tribunal, faire du sport, ne jamais pleurer devant les visiteurs, ne pas se cabrer quand les gardes vous crient dessus.
Il est essentiel que les autres prisonniers vous maintiennent en vie. Mes codétenues m’ont empêchée de me tuer. Il m’a fallu attendre l’âge de 50 ans, au fond d’une cellule, pour comprendre la force de la solidarité des femmes. Tous les livres D’Asli Erdogan, chez acte sud même nom que celui qui pousse tous les intellectuels et artistes hors de la Turquie. ..interview telerama