Le pratiquant dénué de l’esprit de l’éveil
Ressemble à l’idiot séduit par un sou de cuivre.
Ses désirs pourraient bien l’embraser.
Le philosophe qui n’a pas discipliné son être
Ressemble au fanfaron dont la parole se dégonfle.
Sans doute ironise-t’il sur la loi du karma.
Le méditant qui ne va pas à l’essentiel
Bâtit une maison fragile qu’il couvre d’un beau toit.
Il risque de subir bien des moqueries.
Le pratiquant qui n’a pas su créer les circonstances favorables
Est tel un fou qui boit de l’eau brûlante.
Il peut craindre d’aiguiser son esprit.
L’engagement pris pour régler des préoccupations mondaines,
Voilà bien de la soie pour masquer la saleté.
La pourriture ainsi se propage du dedans.
L’accomplissement toujours teinté d’égoïsme
Vaut bien la confection de statues de terre.
Au gré du climat elles seront dispersées.