S’il est possible de mettre des mots sur ce que Freud a nommé, lui, de sentiment océanique d’après les mêmes expériences de Romain Rolland, où l’on ne fait plus qu’un avec le tout. A C Sponville nous le décrit comme une suspension de l’agir, du connu, comme une évidence, une suspension du manque (vu entre autres article plus haut), comme une plénitude, une suspension du langage et enfin une suspension du temps ou il n’y a plus que le présent en éternité. Non la religion n’est pas synonyme de spiritualité dans la vie de l’esprit et dans son rapport avec l’infini, de l’immentanéité d’une attention exactement pure, dans la suspension de la séparation du « moi » dans son désir d’opinion. Mais elle peut apporter des méthodes, comme l’explique Olivier Raurich, la méditation ralentit le processus d’émergence des émotions, ce qui aide à la distanciation et à la réflexion nécessaires, pour donner un sens à la vie et pouvoir réaliser le potentiel d’amour et de sagesse en l’homme. Nul doute que le philosophe accoutumé aux pensées parfois millénaires a exactement trouvé le terreau pour éveiller des expériences partagées par d’autres méditants et penseurs. Revoir : ici.