« C’est avec un cœur sincère que l’on doit pratiquer la voie » ou comment se mettre en quête du Graal en ne pouvant faire l’impasse d’être confronté à soi même, dans une obligation de changer. Maitre Dogen mettait l’accent sur la nécessité d’avoir un esprit pur, impossible sans une transformation qui passe par les fissures de notre personne sociale. Tel le musicien à la recherche du son juste, par la juste tension, ni trop, ni pas assez , dans une voie du milieu, arriver à se détacher tout en persévérant, en faisant ses gammes pour arriver tel aussi l’archer à laisser la flèche partir elle-même. C’est le développement de la simplicité, le dépouillement, contre tout baroque, fruit d’un long travail, arriver t
el encore le calligraphe à ce que le geste se fasse tout seul. Une persévérance qui serait sa récompense à elle-même, et non pour le but, ce qui demande d’être allié avec le détachement, pour être patient en soi, qui est la réalisation de la voie avec le don en lui-même, l’ouverture. Non dans un refus du monde ou de s’en échapper, ou il ne s’agit pas de nier les désirs et les émotions mais ou il faut s’efforcer de trouver la juste distance sans y plonger et sans y coller. Pas de hiatus entre le monde intérieur et le monde extérieur, toute notre vie est pratique et toute pratique est notre vie pour une vue illimitée, de notre soi à l’univers. Ce qui demande à être bien entouré, les autres pratiquants sont autant de miroirs de nos erreurs, ce qui va nous permettre l’oubli de soi dans un dépassement. Tous les aspects du monde, toutes les dimensions dans notre vie vont dans une pratique inclusive pour introduire toutes les vertus, les mettre en action dans cette tension entre persévérance et détachement. Revoir : ici