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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 10:53

Ce qu’ont en commun la poésie, comme la spiritualité, comme les enfants c’est de voire les fissures de l’invisible, avoir le sentiment d’une présence, des choses autre que l’apparence. Le poète porte un autre regard sur le quotidien, c’est un marieur en associant le visible et l’invisible, en éveilleur qui nous fait regarder les évènements en profondeur. « Le tremblement du cerveau sur ma main qui écrit »,  « L’applaudissement de la pluie sur les volets », « L’éclaboussure d’or, crachat divin (genêts) » : ce sont des images ressenties, activité de réjouissance, jeu de l’esprit comme un jonglage, la poésie est le seul langage de l’absolu, là où il y a la musique il y a la poésie.  On vole d’erreur en erreur jusqu’à la vérité finale, la souveraineté du vide, le mal absolu étant l’endormissement, le manque d’attention. La vie c’est juste du courage pour traverser les ténèbres, elle ne va pas sans espérances, Nietzche « Qu’aimes-tu chez les autres si ce ne sont tes espérances ». Alors que le poison des jours quotidiens c’est l’embarras de soi, la joie éternelle c’est de se sentir mortel…

Paroles de C Bobin, 40 livres dont le dernier titre « les ruines du ciel ».

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 10:41

Coup de vent en nettoyage karcher

Pour cette pointe du nord Finistère


Balayage des pensées austères

Ruminations mortifères


Entrelacs de criques en revers

Sur critiques et paroles amers


S’inversent par vent salutaire.

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 10:40

Le chérisssement de soi, roue qui frappe l’ennemi en plein cœur, celui intérieur bien plus coriace que celui extérieur.

Ceux qui, par lâcheté, recherchent joies et plaisirs,

Ne récoltent que tourments.

Les bodhisattvas qui, avec courage, supportent les souffrances,

Ne connaissent que le bonheur.

La forêt aux plantes empoisonnées n’est autre que l’attachement

Que les héros, comme les paons, peuvent assimiler.

Si, pareils aux corbeaux, les lâches s’en nourrissaient,

Leur avidité leur coûterait la vie.

Comment l’égoïste qui a plus d’estime pour lui que pour autrui

Pourrait-il digérer le poison du désir ?

Celui qui, tel un corbeau, essaie d’utiliser d’autres afflictions,

Compromettra ses chances de libération. (suite…)

Extrait de Dharmaksihta transmis au vénérable Atisha

Photo de Marc Riboud

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 10:47
De Socrate,  Platon où le propre de l’homme vertueux est de vivre en harmonie avec l’univers. Aristote qui se penche sur les vertus d’où peut se fonder le bonheur humain jusqu’aux stoïciens qui prônent la nature et le contrôle de soi pour échapper au malheur et atteindre la sérénité du sage. Epicure pour permettre de « vivre comme un dieu parmi les hommes » recommande une vie d’un hédonisme ascétique. Et plus près de nous le « traité des vertus » du philosophe français Vladimir Jankélévitch. La loi morale est en chacun de nous et elle se comprend de manière immédiate, quels que soient l’âge, la culture ou le pays où l’on vit d’après E kant. Le devoir repose sur l’universalité de la règle : pour qu’un acte soit moral,  il faut que la règle appliquée puisse être transposée en règle universelle, connaitre ce qu’on doit faire est donc ainsi une affaire de logique élémentaire. Mais on peut aussi regarder les conséquences de ses actes pour observer en quoi elles sont génératrices de bonheur ou malheur. La certitude restant que le meilleur guide pour l’éthique c’est toujours le souci de l’autre.

D’après « L’Ethique expliquée à tout le monde » Roger Pol Droit, chercheur au CNRS

Voir aussi chez Philarmor en lien sur cette page

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 10:40

C’était un « compliment » de J Lacan ! (1882-1960), enfance de pauvreté et décès de proches, elle se passionne pour la psychanalyse d’enfants et conçoit le concept de position dépressive, mécanismes schizoïdes et identification projective mis en place très tôt. Elle décrit le monde intérieur des bébés qui affrontent d’emblée la pulsion de mort en clivant le bon objet et le mauvais objet à l’extérieur de lui « position schizo-paranoïde », c’est ainsi que par ce mécanisme le « moi » se cliverait. De ce clivage, séparation, pour réintégrer l’objet dans son entier, le bébé va éprouver de la culpabilité et des désirs de réparation vis-à-vis de l’objet ce qui est la position dépressive, qui va de pair avec la capacité de sollicitude, souci pour l’objet. Le mauvais en soi est projeté à l’intérieur de l’objet avec pour but de s’en débarrasser mais aussi de connaitre et contrôler l’objet, cette pulsion « épistémophilique » est activée par l’angoisse. Ses travaux avaient  alors suscité la critique de la famille Freud ainsi que le fait qu’elle situerait l’Œdipe, l’envie, la jalousie, de façon plus précoce que les 2,5 ans. Le fantasme de la représentation de la relation père-mère « l’objet combiné » dés les 1ères semaines, serait un élément de la force du « moi » qui peut susciter des attaques envieuses.

Relire cf article : « De soi on est trop près, des autres trop loin » pour pouvoir…juger   cf article : Lutte permanente contre les pulsions de mort 

D’après extrait résumé de G Gatoire, analyste- sur la photo une autre pionnière F Dolto.

 

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 10:47

En référence à l'article : La méconnaissance de la reconnaissance enferme tout système

L’espèce humaine a acquise des capacités émergentes, outre la posture bipède, la conscience réflexive, le langage et la production de sens. L’enfant doté de ces stratégies adaptatives va pouvoir se représenter sa situation de détresse et de dépendance si on le compare aux autres espèces. Grâce à la capacité de représentation, il va avoir la possibilité de se sortir de cette situation difficile, source d’incertitude et de souffrance, étant complètement livré aux mains des autres. De cette position passive d’aide il va se retrouver dans une position réflexive où il va pouvoir s’aider lui-même. Le nourrisson non outillé pour se suffire à lui-même, il lui faut pour survivre, dit Freud une « présence secourable », « source originelle de tous les liens moraux ». En  construisant son monde intérieur, fonctionnement psychique fantasmatique inconscient, il parvient à s’aimer lui-même, s’aider, devenant moins dépendant de l’amour et de l’aide d’autrui. Pour JLacan l’intimité la plus profonde de l’homme est habitée non seulement par l’autre mais par son désir, les effets de la présence cachée de l’autre dans le désir inconscient « tout désir est désir du désir de l’autre ». La logique du désir inconscient, ayant été sous la dépendance du désir de l’autre, nous place toujours comme objet indispensable pour gagner son amour et sa reconnaissance. Etre aimé, reconnu, aidé sont indissociables dans l’expérience du désir humain.

D’après commentaire de Nicolas Duruz « Quelle aide peut apporter une psychothérapie dans la société d’aujourd’hui »

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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 10:44

Revoir l'émission : ici

Comment aux dires de Platon, le philosophe la tête dans les étoiles en prince des nuées, celui dont les ailes de géant l’empêchent de marcher, peut-il être dans une philosophie des choses de l’ici bas, c'est-à-dire l’actualité. Mais rappelons que la philosophie a pour tâche de penser le présent et selon Hegel, la conscience doit se confronter à l’élément historique au risque d’une pensée qui tourne à vide "Le journal est comme une prière matinale réaliste".  La matière vive du journaliste est une présence racontée à partir d’une matière brute. Il s’agit de trouver le point d’extériorité car l’actualité ne dit rien par elle-même, on rentre alors dans un système de valeurs où l’essentiel est de vendre ce qui intéresse le plus grand nombre. G Deleuze c’est la différence et la répétition du même, les deux liés pour la mise en lumière de la différence. Le journalisme est de la narration, pour Hérodote, le père du journalisme, les vérités de fait sont soumises à narration donc à interprétation, problématique de la manipulation entre l’actualité et la factualité.

Pour la philosophie c’est de repérer ce qui dit quelque chose du présent.

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 10:42

D’après un philosophe, enseignant, Emmanuel Cattin, revoir l’émission  : ici

Pour Heidegger la philosophie est avant tout un regard grecque, une dimension théorique du voir de tout ce qui est mais aussi avec la tentative de clarté, d’examen de soi. Ce qu’il partage avec le zen c’est ce souci d’universalité, d’expérience avec soi même. L’œuvre de M Heidegger est de l’ordre de la transmission comme un enseignement dans cette question du sens de l’être, de voir tout ce qui se présente à nous, dans la rencontre de soi même comme mortel au néant. Se libérer du principe de contrôle, du vouloir de cette pensée de l’ordre opératoire, l’essence de la technique, sans passivité pour autant, laisser être dans un cheminement de quête de sens. Laisser être dans une recherche de sens pour de l’opacité s’ouvrir au secret jusqu’à son essence.

Détachement et sérénité repris dans la pensée occidentale par Maitre Eckart, le délaissement de ce qui n’est plus de l’ordre de l’intellect seul. Partir selon M Heidegger de sa propre langue pour s’ouvrir aux autres langues à l’unique source.

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 10:39

« Ce qu’il apportait de neuf c’était cette manière de décomposer les produits de l’activité humaine, qu’ils soient techniques ou mentaux comme les mythes, jusque dans leur aspect moléculaire, de mettre en évidence leurs soubassements logiques pour en révéler leur universalisme. » F Héritier cf article : Une femme, anthropologue, Françoise Héritier pour comprendre la différence des sexes .

Les mythes ne sont pas des fables ou assemblages fantaisistes mais bien des structures mentales inconscientes qui permettent l’accès à des schémas formels constants ou invariants, qui se retrouvent de façon universelle dans toutes les cultures d’où la négation de toute supériorité d’une culture sur une autre. Il a mis en valeur des modèles, ossatures que l’on retrouve dans toutes les sociétés, structuralisme en partant du triple devoir enraciné dans l’esprit collectif de donner, recevoir et restituer que l’on retrouve dans les « structures élémentaires de la parenté ». Revoir articles : La pensée sauvage....Hommage à Lévi-Strauss ce 28/11 au musée Branly ,  Le "Moi" illusoire selon Claude Lévi Strauss. 

D'après propos de R Maggiori , philosophe (Libération)

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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 10:45

Une plongée dans le monde du polar, une fille qui traine là où elle ne devrait pas, trop jeune pour ne pas attendrir le vieil abusé aux yeux délavés. Celui qu’on vient chercher pour le dernier casse pour son génie, au flair plus aiguisé que le limier, qui l’avait coffré en son temps, qu’il balade à ses trousses en lui jouant la nostalgie. Une gamine à la voix désabusée qui affole tous ceux qui l’approchent, de vrais gueules qui gravitent autour, bras droits d’un vieux renard qui met en scène les failles humaines avec un scénario imbriqué dont il tire les fils avec subtilité. Poker gagnant pour un fin marionnettiste qui joue avec maestro son dernier numéro. Plongée dans les bas fonds sans s'y éterniser (!) just addicted to Nick Nolte en vieux fauve mélancolique

 

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