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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 10:56

Du « corps » puisque « l’âme et le corps sont une seule et même chose » avait dit Spinoza, son 1er livre écrit à 26 ans est un recueil d’aphorismes qu’il fait paraître « 30 ans après », clin d’œil à A Dumas . 

Avec 4 maitres à penser pour ce qu’ils prétendent apporter comme une certitude, de l’ordre de la démarche scientifique : Epicure, Spinoza, Freud et Marx. En fait la philosophie n’atteint jamais une certitude objective comme le démontrent Montaigne, Pascal et Hume, les plus grands textes sceptiques. Spinoza dans « l’éthique » n’arrive pas à démontrer la thèse qu’il soutient. Le besoin de philosopher serait plus proche des arts que de la science, on ne peut se rapprocher de la vérité que de façon subjective entre la sophistique et le nihilisme, le « tout est faux, tout est permis » de Nietzsche est irrecevable. La norme de l’idée vraie donnée pourrait définir une philosophie matérialiste, la vérité n’a pas besoin de nous pour exister alors que les valeurs ont besoin de nous pour valoir, la philosophie doit nous aider à aimer, le bonheur permet de mettre la vie à distance.  « Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne que nous la désirons, c’est parce que l’on désire une chose qu’elle devient bonne ». André Comte-Sponville propose une philosophie rationaliste non dogmatique, on ne peut confondre conviction et savoir, on ne peut prendre sa connaissance pour une vérité, elle est toujours particulière et historique alors que la vérité est universelle, éternelle et indépendante de la connaissance. La sagesse est une rencontre du bonheur et de la lucidité où la raison intervient, on peut prendre comme analogie les fondations d’une maison « Tout part de la cave pour s’élever » : « ce qui n’est pas une raison pour vivre dans la cave ! », le matérialisme est de prendre le corps pour l’esprit, de penser par l’inférieur pour atteindre le supérieur, de trouver l’inconscient par le conscient, pour s'élever au spirituel.

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 11:25

Richard Berry, ami de Carlos avait rencontré F. Dolto et avait été fasciné par sa personne, ses écrits, ses méthodes, ses positions, son sens de la vie...

C'est écouté par sa fille, Juliette qu'il retrace le parcours de la vie de F Dolto...

Son enfance bourgeoise et sa mère qui lui aurait reproché de "n'être pas morte à la place de sa soeur"...

Elle même a dû faire une analyse pour se défaire de cette culpabilité et suivre ses choix d'être médecin.

C'est peut être ce qui a pu lui donner cette compréhension profonde de ceux qu'elle soignait.

"il est important de metttre des mots sur l'angoisse, un être humain n'existe pas tout seul mais en relation avec les autres, c'est déjà un être de langage avant son existence."

"Le nouveau né est une partie qui n'est pas jouée, qui a toutes les potentialités."

"La psychanalyse  est le fait de permettre aux gens de devenir ce qu'ils sont, la maladie est une souffrance du vivre."

Elle a fait de la psychanalyse une fonction sociale contre les blocages de l'époque, elle pensait son rôle comme un médiateur pour les autres: "les bébés m'ont tout appris".

Elle s'est intéressée à une spiritualité humaniste, elle a rencontré Ramakrishna...Et évoquait l'époque qu'elle voyait poindre "On veut de moins en moins former des sujets libres mais des citoyens calibrés comme des oeufs."

  Les émissions précédentes : Dolto vraiment…pour la cause des enfants (video)

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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 10:58
Pour "L'origine des espèces"...  

C’est l’effet Darwin, cela fait toujours ça après  l’avoir lu !

On pensait être le centre du monde, la perfection d’un créateur inspiré et…L’on découvre que le hasard et la nécessité nous ont façonnés, pas de quoi en ériger un musée et juxtaposer Adam et Eve avec un dinosaure qui nous a bien précédé de qqs 60 millions d’années,  preuves formelles ADN à l’appui. Mais bon la mauvaise "foi" semble persister comme héritage !

En sautant de branche en branche dans l’arbre de la vie, on apprend que non seulement nos cousins sont les singes, que l’on rampait au ras du sol, d’ailleurs certains devraient lever le nez : y a prescription maintenant, mais aussi en plante verte que l’on ne va plus arroser sur son balcon de la même façon. Y a de quoi attaquer la citadelle égocentrique !

Et qu’on se croise avec la bactérie dont on n’a même pas pu hériter de son extraordinaire complexité après avoir quitté les archées, pour se retrouver en amibe… On est si peu de chose, pas de quoi fouetter un chat et théoriser longtemps la dessus !

 

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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 10:43

Matthieu Ricard, scientifique et bouddhiste
Entretien avec Florence Evin "le Monde"
Comment définissez-vous la méditation ?
J'ai voulu faire un livre sur les techniques de méditation pour la démystifier, pour dire à quoi elle sert, sur quoi méditer et comment méditer. J'ai décidé d'expliquer pourquoi cela valait la peine de transformer son esprit. On fait plein de choses pour la beauté physique. Et notre esprit, cette espèce de garnement, ce singe qui n'en fait qu'à sa tête, qui n'arrête pas de bouger, on le laisse en friche, dans l'état le plus sauvage.
La méditation, c'est transformer la manière dont fonctionne notre esprit, non pas pour le museler. Les gens confondent la maîtrise de soi et le contrôle de l'esprit. J'aime bien prendre l'image du marin dont la liberté serait de ne pas toucher le gouvernail, de laisser son bateau aller au gré des vents et des courants. Cela ne s'appelle pas naviguer, mais dériver.
La méditation n'est-elle pas une pratique plutôt étrangère à la culture occidentale, donc difficile d'accès ?
Cela n'a aucun sens d'opposer Occidentaux et Orientaux. La méditation, c'est l'entraînement de l'esprit. On dit : "Je suis comme ça, c'est à prendre ou à laisser." L'idée qu'on ne peut pas se transformer me paraît une attitude extrêmement défaitiste et un peu paresseuse. La méditation, cela n'a rien d'oriental : c'est transformer son esprit, c'est-à-dire la façon dont, du matin au soir, on fait l'expérience du monde.
Ce n'est pas quelque chose de mineur. C'est la qualité de chaque instant de l'existence qui dépend de la façon dont fonctionne notre esprit, de la façon dont on est, ou non, le jouet d'émotions destructrices, de la distraction permanente, des hauts et des bas absolument incontrôlables et excessifs, comme de passer de l'euphorie à la dépression. Cela vaut la peine qu'on mette un peu d'ordre là-dedans. Il ne s'agit pas de faire des choses extraordinaires, il ne s'agit pas de léviter, ni d'acquérir la transmission de pensée, mais de vivre de façon optimale.
La méditation, ce n'est pas faire du body-building mental mais atteindre un état optimal de bonne santé. L'optimal, c'est la paix intérieure, la force d'âme, c'est une forme de confiance, d'altruisme, de compassion. C'est une manière d'être, et les manières s'apprennent. On apprend tout dans la vie, pourquoi n'apprendrait-on pas à mieux faire fonctionner son esprit ?

"l'art de la méditation" éditions le Nil

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 10:37

Invité Gérard Pilet professeur de philosophie

Dualité dans la notion de bien ou mal, ce qui va mettre fin à la dualité et au mal qui enchaine, c’est se libérer de l’illusion du moi, de cette fausse idée du moi, duka.

Habité par cette dualité les actes produisent chez son auteur des fruits qu’il ne va pas manquer de récolter dans un futur plus ou moins lointain. D’où la notion de karma, action ou mérites, ce qui peut relever du simple bon sens et de l’expérience de chacun : « je ne dois pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse ».

Quand on le cœur souillé par des émotions négatives tels que la colère, la haine, les conséquences de nos actes ne peuvent être que négatives.

Bouddha nous incite d’abord à nous transformer  nous même, s’occuper de son propre « être », comment sauver l’autre de la noyade lorsque nous même ne savons pas nager.

Pour mettre fin à la dualité du bien et du mal, il faut dépasser cette fausse idée du moi, comme le sage qui fait le bien naturellement puisqu’il n’y a plus de notion d’autre et de moi complètement séparé.

Quand le moi n’est plus solidifié, n’existe plus, les actes sont toujours bons, ce sont alors des actes éveillés,  ne  plus être attaché même aux mérites du bien.

A ce propos cette histoire du maitre Deshimaru pour éviter d’étiqueter les situations en bonnes ou mauvaises :

Un fermier était désespéré de la disparition de son cheval, mais celui ci revient qqs temps après accompagné d’un  autre cheval. Le fermier réjoui alors se casse une jambe en essayant de l’apprivoiser et ainsi n’a pu être mobilisé quand une guerre s’est déclarée…Avec le recul certaines situations n’étaient pas aussi excellentes qu’elles le paraissaient et d’autres  mauvaises se sont avérées autrement bénéfiques.

Revoir l'émission : ici

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 10:53

Certains de ses collègues britanniques de la même époque se sont demandés si le véritable terrain de C L Strauss ne serait pas métaphysique, lui qui a voulu fuir la philosophie, Il est vrai que Sartre en chef de file, n’en donnait pas un visage humaniste. C’est pourtant à travers son œuvre que certains philosophes actuels comme André Comte-Sponville le reconnaissent comme tel.

Le sujet est la somme de ses illusions : un « Moi » illusoire, son humanité est de le reconnaitre pour pouvoir l’accepter et garder courage .  L’individu est doté d’un programme qui lui donne l’impression d’un monde ordonné mais  par rapport aux structures de son propre programme car l’ordre naturel lui est inaccessible.

On peut comparer la nature, la culture et « l’entité humaine » de C L Strauss au ça animal de Freud opposé au moi humain, supervisé d’un surmoi des codes parentaux intériorisés ou inconscient collectif de Jung. Ou encore pour reprendre Marx et Hegel, la « dialectique », caractéristique élémentaire de l’esprit humain dans l’interdépendance de chaque « partition », comme autant de systèmes ou variations sur un même thème. C’est l’unité de l’homme derrière la variété des cultures, tout acte, évènements, idées ne peuvent jamais être interprétés isolément mais en tant qu’éléments d’un système global. L’individu est autant prisonnier de conditionnements culturels que de pulsions pour reprendre Freud qu’il va devoir humaniser et transformer.

Françoise Héritier poursuit le travail de L Strauss sur le rapport des sexes, l’homme doit faire avec cette incapacité de se reproduire à l’identique, tout un travail ! Tout est pensé sous forme d’oppositions binaires, l’esprit humain crée des représentations où chacun est habité par son terrain. La capacité de changement est possible avec la connaissance, 




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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 11:06

Pour simplifier, la conscience se caractérise par un état de vigilance, à l'inverse, l'inconscient se manifeste en souvenirs enfouis, rêves, intuitions, émotions. On va pouvoir accéder à l’inconscient dans des moments où la vigilance va être  lâchée comme quand l’attention est totalement focalisée sur un point précis, au point d'en oublier ce qui l’entoure. Autre possibilité, la dissociation, elle, consiste à "penser" à deux choses à la fois, lorsque l'on fait machinalement quelque chose et que notre esprit est ailleurs, les sentiments et émotions peuvent être laissés de côté ici pour ne laisser place qu'au côté analytique.  On va pouvoir régresser dans le temps pour faire remonter des souvenirs enfouis dans un état qui permet cette résurgence. L'analyse va pouvoir se mettre en place dans ces fenêtres suscitées par le thérapeute en sophrologie ou hypnose, par des suggestions, complètement acceptées aptes à se poursuivre dans l'état de veille.

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 10:52

R Enthoven et Alain Roger dissertent sur…

Ce n’est pas une affaire de contenu mais de forme, l’intelligence et la culture peuvent donner à penser que l'on n'est pas concerné. C Rosset : L'homme brandit la culture comme un paratonnerre. Paul Valéry « la bêtise n’est pas mon fort » se prémunit contre la Bêtise comme J Renard. Mais c’est une menace incessante qui n’épargne personne, par la raison suffisante, outrecuidante, imbue d’elle même, ce que Clément Rosset appelle la Bêtise du 2nd degré. Photo du dessinateur Vuillemin qui montre jusqu’ou le libre arbitre, le « je », la citadelle égocentrique  peut conduire « je fais ce que je veux ». Ce qui rappelle la célèbre phrase de Mac Mahon « j’y suis j’y reste » quoiqu’il arrive… Pour B Spinoza : le sentiment du libre arbitre vient de l'ignorance des causes réelles qui nous font agir. La Bêtise est associée au principe d’identité par la revendication identitaire. Ce qui dans la « nausée » de JP Sartre est représentée par l’exhibition d’un modèle subjectivement bourgeois. Les choses sont bêtes dans leur obstination à exister sans sens, la Bêtise est une caractéristique existentielle. La "Bêtise sublime" est représenté selon Alain Roger dans la rencontre de Moïse avec Dieu dans le buisson ardent  « je suis celui qui suis », il y a là l’argument ontologique où de sa perfection on déduit son existence « comme c’est bien ». L’essence de la Bêtise est le contentement de soi où rien n’ébranle la confiance en soi. Le « c’est mon opinion et je la partage ». Le moment ou l'on croit penser tout seul, c’est justement quand on pense comme tout le monde, ne pas confondre l’indépendance et l’autosuffisance. G Flaubert a fait le dictionnaire des idées reçues, un catalogue des opinions chics : on sait tout et on ne sait rien. Le paradigme de la bêtise est dans le « je me comprends », la meilleure preuve de la Bêtise est qu’elle s’ignore, dans le refus de s’ouvrir à autrui et dans le dédain de l’autre. Pour F Nietzche, jadis le « moi » était perdu dans le troupeau, aujourd'hui le troupeau s'est caché dans le « moi ». Pour G Flaubert la bêtise consiste à vouloir conclure, c’est avoir le dernier mot, signe majeur de la Bêtise.

Toute ressemblance avec…nous même ! est complètement fortuite…Revoir l'émission (cliquer) : ici

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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 11:44
Le yogi du grand véhicule n'a rien à étudier,
Sa doctrine est au delà des mots.
Il n'a pas à réfléchir pour atteindre la vacuité,
Il n'a rien à méditer pour toucher à l'incréé,
Il s'est détourné de ses actions impies.
Pour qui ne défait les noeuds de l'avarice,
A quoi bon la générosité verbale ?
Pour qui ne renonce aux ruses et aux artifices,
A quoi bon la moralité hypocrite ?
Pour qui ne s'exerce à prendre et renoncer,
A quoi bon les explications sur la loi ?
Pour qui n'abandonne paresse ni langueur,
A quoi bon le désir de s'efforcer aux vertus ?
Pour qui ne laisse l'agitation de son propre esprit,
A quoi bon la concentration qui n'arrache que souffrance ?
Pour qui ne voit en amies les manifestations,
A quoi bon méditer la sagesse connaissante ?
S'il n'assservit pas le monstre de l'ego,
Le yogi est brisé sous le marteau des passions.
Extrait de chant de Milarepa
ICI  : Mais au fait, qui est Milarepa ?

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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 10:56

  Avec Davina, qui…a choisit la voie de la sagesse, puisqu’elle est désormais rattachée au monastère de Golok dans le Tibet oriental dans la tradition geloupa du Dalaï Lama. Après des études de médecine traditionnelle chinoise et s’être intéressé à la psychanalyse c’est tout naturellement qu’elle s’est tournée vers le bouddhisme.

« Méditation, réflexion, puis mise en application dans les gestes de tous les jours, quand on fait son ménage, quand on rencontre qqu’un, quand on boit un thé…Au fur et à mesure de mon approfondissement de l’étude et de la pratique, j’ai eu envie d’aller au bout de ma démarche : recevoir l’ordination en 2007. C’est une occasion de se rencontrer soi même, confronté aux choses du quotidien, on voit exactement ce qu’il y a à faire sur soi et jusqu’ou on peut aller. Il n’est pas nécessaire de partir au bout du monde pour méditer : on doit accomplir les choses là ou l’on est, avec ce que l’on a. Et surtout la vie est plus belle, de meilleure qualité. On me pose souvent la question de la solitude, mais quand on pratique véritablement, on n’est pas seul. Et au fur et à mesure que l’on avance sur le chemin, on se détache de l’illusion de l’ego. Je suis très heureuse, le chant des merles, la nature, même la pluie me réjouissent, j’apprécie les choses de la vie, tout en sachant qu’elles sont éphémères et qu’il n’y a pas lieu de s’y accrocher,  aujourd’hui je suis plus apaisée, moins en proie aux émotions perturbatrices. »

www.davinaforme.com  www.chokhorling.com

Extraits d'entretien sur psychologie.com

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