Du « corps » puisque « l’âme et le corps sont une seule et même chose » avait dit Spinoza, son 1er livre écrit à 26 ans est un recueil d’aphorismes qu’il fait paraître « 30 ans après », clin d’œil à A Dumas .
Avec 4 maitres à penser pour ce qu’ils prétendent apporter comme une certitude, de l’ordre de la démarche scientifique : Epicure, Spinoza, Freud et Marx. En fait la philosophie n’atteint jamais une certitude objective comme le démontrent Montaigne, Pascal et Hume, les plus grands textes sceptiques. Spinoza dans « l’éthique » n’arrive pas à démontrer la thèse qu’il soutient. Le besoin de philosopher serait plus proche des arts que de la science, on ne peut se rapprocher de la vérité que de façon subjective entre la sophistique et le nihilisme, le « tout est faux, tout est permis » de Nietzsche est irrecevable. La norme de l’idée vraie donnée pourrait définir une philosophie matérialiste, la vérité n’a pas besoin de nous pour exister alors que les valeurs ont besoin de nous pour valoir, la philosophie doit nous aider à aimer, le bonheur permet de mettre la vie à distance. « Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne que nous la désirons, c’est parce que l’on désire une chose qu’elle devient bonne ». André Comte-Sponville propose une philosophie rationaliste non dogmatique, on ne peut confondre conviction et savoir, on ne peut prendre sa connaissance pour une vérité, elle est toujours particulière et historique alors que la vérité est universelle, éternelle et indépendante de la connaissance. La sagesse est une rencontre du bonheur et de la lucidité où la raison intervient, on peut prendre comme analogie les fondations d’une maison « Tout part de la cave pour s’élever » : « ce qui n’est pas une raison pour vivre dans la cave ! », le matérialisme est de prendre le corps pour l’esprit, de penser par l’inférieur pour atteindre le supérieur, de trouver l’inconscient par le conscient, pour s'élever au spirituel.