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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 09:42

Le moine au cœur d’enfant « je travaille à la vie », mi-nuage mi-bruîmes, qui comme elles sans qu’il ne se passe rien vous pénètrent en profondeur. C’est le cœur du zen par la simplicité de l’être et des choses, qui va au profond de soi même. « le matin ouvrir son cœur comme les volets », enseignement vivant , il est véhicule de vie, un témoin de vie. Dans son enfance, au XVIIIe, il est décrit comme plutôt paresseux, dans son univers, en classe  « entre le chauffage et la fenêtre ouverte », surnommé « lampe de jour » car n’éclaire rien... Mais il va ensuite partir comme moine à la mort du père, chef de village, pour mener une vie plus rude, il va rester 15 ans dans une vie de monastère et devenir lui-même sucho, le maître, proche du tenzo, cuisinier.

Il est souvent comparé à St François d’Assises pour être allés au fond du dépouillement : « boire, manger, dormir est amplement suffisant »et pour leur hymne à la nature. Le vrai zen c’est de s’assoir dans un style sans style car vient du fond de la pensée, cursif, comme l’herbe folle qui pousse naturellement et épouse les mouvements du vent. Maître en calligraphie et style léger pour les poèmes, à peine visible. Revoir l'émission : ici

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 11:06

Boris Cyrulnik, éthologue et psychiatre, a développé la résilience, cette faculté à rebondir, à se reconstruire au-delà d’une tragédie dont il a été lui-même victime. Le terme, emprunté à la physique, désigne le retour à l’état initial d'un élément déformé. Les psychiatres américains spécialisés dans la petite enfance, ont adopté le mot dans les années 90, qui a ensuite été popularisé en France par B Cyrulnik. A en croire le psychothérapeute, "environ une personne sur deux subit un traumatisme au cours de son existence, qu’il s’agisse d’un inceste, d’un viol, de la perte précoce d’un être cher, d’une maladie grave ou d’une guerre".  Extraits de l’interview de Boris Cyrulnik : "Après un malheur, on est contraint à la métamorphose, c’est-à-dire que l’on ne peut plus jamais être comme avant. On reçoit un trauma, on est hébété, on est mort psychiquement. Comment faire pour revenir à la vie ? Ce désir d’écrire, c’était le désir de reprendre possession de ma blessure. J’ai été déchiré par un événement que je ne comprenais pas. Je redeviens maître de mon monde. Probablement que cette tendance marginale vient de mon enfance. Si je m’étais soumis à la loi des adultes, je serais mort avec les autres enfants. Raflé avec d’autres enfants, il a pu s’échapper, seul, de façon astucieuse, à 6 ans, au convoi de la mort des allemands, ayant été une nouvelle fois arrêté et dénoncé par des miliciens quand une institutrice l’avait recueilli. J’ai découvert l’éthologie animale bien avant d’avoir une formation scientifique. J’avais le pressentiment qu’il y avait un programme commun du monde vivant, quelque chose d’universel à partager entre les animaux et nous. J’ai toujours voulu devenir psychiatre. J’ai cru, quand j’étais enfant, qu’en devenant psy je pourrai tout comprendre, et notamment ce qu’il m’était arrivé. J’ai fait fausse route. Peut-être que cette émotion, ce désir de comprendre le monde animal vient de mon enfance, où j’ai eu des années de grande, grande solitude, même de désert affectif, de désert sensoriel. Et les seules relations humaines que j’avais à cette époque-là, c’était les animaux. »  Savoir mettre au monde : "Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut aussi le mettre au monde" affirme B Cyrulnik. Ses travaux insistent sur l’importance des "nourritures affectives". C’est pour l’avoir ignoré, sous l’ère Ceausescu, que 40 % des orphelins et enfants abandonnés sont morts en Roumanie. Les adultes doivent aider les enfants à se construire un capital psychique qui leur permettra de façonner leur résilience et trouver les ressources intérieures et extérieures le moment venu. Pour Michel Hanus, spécialiste du deuil, en vient à se demander si en fait de résilience, il ne s’agirait pas tout simplement d’une forme de deuil avec ses 3 phases : le traumatisme, l’état dépressif, l’assimilation du deuil. Cette attitude "christique" (la nécessité de mourir pour pouvoir renaître) est très valorisée par les dernières affaires médiatisées.  Dans tous les cas, être résilient ce n’est pas être invulnérable, mais apprendre à résister aux traumatismes, en faisant appel à la confiance enfouie en chacun de nous et qui tarde parfois à s’exprimer…Extraits d'articles

Lire Boris Cyrulnik "De chair et d'âme"

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22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 10:58

Lorsqu'on médite souvent, la première approche est une recherche de la quiétude qui s'appuie sur une forme de désir qu'a l'ego d'être au calme. On essaie de se débarrasser des pensées, on pense que la méditation est l'absence de toute pensée. C'est une erreur. La recherche effrénée du bien-être n'apporte, dans cette perspective, que la somnolence, une sorte de torpeur béate qui ressemble un peu à l'état d'esprit de certains animaux qui somnolent. On a l'impression d'être un grand méditant, alors qu'en fait on est simplement en train de dormir dans une sorte de brume un peu confuse, mais en même temps confortable. C'est le piège de la stabilité et de la béatitude de la pacification de l'esprit.

(à suivre de Guendune Rinpoché)

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 11:15

Le Bouddha part ainsi de la souffrance  la plus grossière, évidente pour tous, le même terme désignant tous les degrés jusqu’aux plus subtils d’insatisfaction et d’incomplétude. L’activité curatrice du médecin apparaît, dans cette optique, à la fois comme le degré le plus élémentaire de la libération et comme le symbole de l’action complexe du maître spirituel et du processus qui mène au nirvâna. La guérison physique est un analogue de la guérison spirituelle par métaphore.

On trouve ainsi dans le Canon pâli l’exemple de l’homme blessé par une flèche et soigné par un chirurgien. L’urgence est évidemment de retirer la flèche. Le sens symbolique est clair : la blessure représente les sens et le mental, le poison est l’ignorance, la flèche symbolise le désir, la sonde chirurgicale est l’attention et le bistouri la noble sagesse, le chirurgien enfin n’est autre que le Tathâgata, le Parfait, le Pleinement Eveillé. En ce sens le roi des médicaments est le Dharma et le médecin universel est le Bouddha.

L’ACTIVITE MEDICALE, UNION DE LA SAGESSE ET DE LA COMPASSION

Les plus hautes aspirations spirituelles doivent s’enraciner dans la pratique quotidienne. C’est pourquoi l’activité médicale, qui est la jonction effective de la sagesse et de la compassion, préconisée par le bouddhisme, tient une large place dans le code monastique, le Vinaya.

 Qu’a donc d’autre à nous apprendre aujourd’hui la conception bouddhique de la maladie ? Celle-ci fait partie intrinsèque de l’existence comme expression de la tendance à la décomposition qui frappe inexorablement toute chose composée. Elle est donc étroitement liée aux racines fondamentales de l’existence que sont l’ignorance, le désir et la répulsion.

« MA MALADIE VIENT DE LOIN, DE LA TRANSMIGRATION A SON DEBUT » 

En son fondement essentiel, dit Vimalakirti, « la maladie résulte du concours de méprises radicalement fausses... elle est issue d’imaginations fausses et de passions ». Sous cet aspect, le plus profond, la maladie est liée au processus karmique dans son ensemble, la loi de cause et d’effet, dont l’action se fait sentir bien au-delà de l’individu limité dans l’espace et le temps.. (cliquer ici): JP Schneltzer psychiatre " bouddhisme expliqué aux occidentaux"

et   Jean Pierre Schnetzler

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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 10:40

Pour Freud, l’éducation est toujours un échec, c’est ce qui fait dire aux psys en général que l’on envisage raisonnablement le moins pire. Ce modèle est aussi applicable pour le reste des domaines, politique, économique etc… De l’Emile de JJ Rousseau « l’enfant est un être sauvage, sans autre pensée que ses pulsions de plaisir. Il s’agit de les réfréner, les civiliser et les frustrer au nom d’un principe de réalité. » à  Dolto où  il ne s’agissait pas tant de s’occuper des enfants que « d’aider les parents à éduquer leurs enfants, à les comprendre. ». Entre une éducation permissive à leur écoute et propres rythmes biologiques à une éducation conservatrice pour prévenir de l’excès des rôles parentaux. L’enfant est pris dans les attentes et projections 1ères de ses parents puis de la société et est lui-même pris dans son imaginaire, ce qu’à largement décris Freud. Pour vivre sa vie d’adulte il va devoir désapprendre tous ces conditionnements intériorisés. L’adulte va devoir revoir toutes ses attentes qui n’amènent que frustrations, agressivité et en fin de compte dépression au nom de ce fameux principe de réalité. La solution ne vient pas de l’extérieur mais de lui-même, c’est l’acceptation de toutes ces conditions. Les demandes et attentes projetées à l’extérieur, à d’autres citadelles égocentriques sont vouées à l’échec, ce qu’on en attend n’est  pas de ce monde comme dirait Michel Serres.

Tableau de Claire Brétecher

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 10:46
Dans les vastes pâturages de la félicité,
J'ai pris soin de la stabilité de l'état primordial...
Grâce à la mère de compassion et d'amour,
J'ai chéri la connaissance tel un petit enfant.
Sur la montagne d'une méditation inaltérable,
J'ai frappé les figurines de terre d'une pleine attention...

Dans le temple au creux de ma poitrine,
J'ai offert les lampes d'une méditation lumineuse.
Dans la bâtisse ruinée de mon corps illusoire,
J'ai nettoyé toutes les vieilles empreintes.
Face aux multiples nécessités de l'existence,
Je me suis exercé à l'art de l'illusion...
Mais au fait, qui est Milarepa ?
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9 mars 2009 1 09 /03 /mars /2009 10:41
"Je vais expliquer cette confession bénéfique et sacrée qui élimine toutes les fautes, consume toutes les souffrances.
Cette bénédiction magnifiquement ornée de toutes les splendeurs est le fondement de l'omniscience.
Les êtres aux facultés sensorielles défectueuses, en fin de vie, frappés par des revers de fortune, disgraciés, abandonnés de leurs proches, oubliés de ceux qu'ils aiment ou exploités dans leur travail; ceux qui vivent dans le conflit, la tristesse et la douleur, la misère et la peur, affligés par les astres et les malédictions ou tourmentés par d'innombrables démons; ceux que le malheur tourmente pendant leur sommeil, devraient écouter ce discours sacré"
"Puisse la main de la sagesse délivrer

Les êtres enchainés à l'existence,
Ligotés par les chaines du samsara,
Et rapidement les affranchir de leurs souffrances...
Le roi du recueil des soutras attire la plus grande vertu,
Elimine tous les adversaires,
Engendre la vertu qui repousse les armées enemies,
Ecarte toute crainte de misère..."

"J'appréhende et connais pleinement tous les phénomènes, j'en perçois directement l'existence conventionnelle et l'existence ultime ainsi que chacune de leurs catégories.
Tous les phénomènes apparaissent de façon inconcevable à ma sagesse qui les perçoit directement, avec une clarté, une portée et une capacité inconcevables.
Inconcevable est la sphère de ma connaissance qui opère sur tous les phénomènes et les analyse parfaitement, les scrute et les observe.
Puisque je connais parfaitement tous les phénomènes, je ferai en sorte que les êtres puissent écouter l'Excellente Lumière Dorée, recueil des soutras et obtenir une inconcevable accumulation de sagesse et qu'ils disposent de la connaissance..."

Extraits :  Du 25 Février au 10 Mars, récitation pour la paix...
Rappel : ce soir sur france 5: " Tibet : le combat pour la lilberté"
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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 10:52
Le dharma n'est pas une religion, il est même la révocation de tous les "ismes", de toutes les idéologies.

Nous entendons parler de religion, de philosophie, l'enseignement du Bouddha est-il une religion ?  C'est une question de vocabulaire. Si l'on entend par religion l'adhésion à une croyance, à un credo, à une vérité posée comme telle d'une façon dogmatique alors le dharma n'est certes pas une religion, il est même la révocation de tous les "ismes", de toutes les idéologies. Dans ce qu'il a même de plus profond, cet enseignement du Bouddha est une science sacrée, une science de l'expérience ; on pourrait presque dire aussi une science cognitive, une science de ce que nous sommes dans l'expérience. La tradition du Bouddha existe depuis Sakyamuni (vingt-cinq siècles), mais le bouddhisme à proprement parler seulement depuis le siècle dernier. Dans un livre récent Roger-Paul Droit faisait remarquer que le bouddhisme est né aux alentours de 1825. Ce sont des  "bouddhologues" qui ont inventé ce vilain néologisme : "bouddhisme". Donc, nous préférerons parler de "la tradition du Bouddha", le dharma. En un mot la tradition du Bouddha est dharma. Ce mot sanscrit exprime ce qu'est l'enseignement du Bouddha.  Le cœur de l'enseignement du Bouddha est de comprendre ce qui est, ce que nous sommes. "Sache ce que tu es" dit aussi l'adage socratique. Savoir ce que nous sommes, mais dans l'expérience des sens, non seulement dans un discours philosophique. Dharma (toujours ce mot qui signifie l'enseignement du Bouddha) a trois sens :  signifie d'abord tous les phénomènes, entendant par phénomène, tout ce que nous expérimentons par l'un ou l'autre des six sens, de tous nos sens, auditif, visuel, tactile, gustatif, tactile et le sens mental, interne, tout ce que l'on peut ainsi connaître. Dharma signifie ensuite "réalité", mais cette fois-ci, réalité première, primordiale :  l'expérience primordiale. Donc dharma dans son premier sens est la réalité habituelle et dharma dans son second sens est la réalité primordiale. Le troisième sens de dharma  explique ce qu'est dharma au sens premier et dharma au sens second et propose une voie de réalisation, de réalisation de la réalité, de notre réalité, de notre nature dans ce que celle-ci a de plus essentiel, de plus primordial, et l'on peut même dire d'absolu, c'est-à-dire "sans autre" — qui ne dépend pas de quelque chose qui lui soit autre. Donc dharma a ces trois sens : la réalité habituelle, la réalité véritable, il présente la condition de notre état habituel et de notre état foncier, et propose cette compréhension, cette pratique de réalisation, qui fait passer de la réalité habituelle à la réalité foncière, primordiale. Est-ce une religion ou pas ? C'est une question de vocabulaire, mais plutôt que d'employer le mot religion, le dharma se définit comme une éthique, pratique et une spiritualité, une pratique spirituelle.

Conférence du Grep-mp, Parcours 19-20, 4 février 1999 Lama Denys Teundroup supérieur de la Congrégation Dachang Rimé à La Rochette (Savoie), président honoraire de l'Union bouddhique européenne

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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 10:46
Les êtres ignorants, d'intelligence limitée,
Sont incapables d'appréhender tous les phénomènes,
Aussi, dans ce soutra suprême et sacré,
Les phénomènes de la vacuité ne seront-ils que brièvement exposés.
Par le pouvoir de la compassion et pour faciliter son émergence
Par différents moyens, méthodes et causes,
Ce puissant soutra suprême et sacré est donné
Pour que tous les êtres le comprennent.
Ce corps est un village inhabité,

Les organes sont comme un groupe de voleurs
Qui vivent tous dans le même village,
Sans jamais se rencontrer.
L'organe de la vue court après les formes,
L'organe de l'ouïe se divertit avec les sons,
L'organe de l'odorat est captivé par diverses senteurs,
L'organe du goût sans cesse se rue sur les saveurs.
L'organe du corps recherche les contacts
Et l'organe de l'esprit considère les phénomènes.

Tels sont les six organes qui s'impliquent
Respectivement dans leur objet.
L'esprit a la fluidité du mirage
Et les six organes considèrent pleinement leur objet.
Telle une personne qui court dans un village désert,
Au gré de la troupe de brigands.
Ainsi l'esprit reste attaché aux six objets
Et connait par l'organe qui s'implique dans son objet.
A travers les organes, il perçoit
Les formes, les sons, les odeurs,
Les saveurs, les sensations tactiles et les phénomènes.
Parmi les six organes, l'esprit fluctue

Et se pose sur eux comme un oiseau.
Lorsqu'il s'établit sur l'un des organes,
Il donne à celui-ci la fonction de connaître.
Le corps, lui, ne bouge ni n'agit,
Sans essence, il nait de conditions.
Irréel, il n'apparaît que par des conceptions erronées.
Il est comme une machine pour travailler dans une ville inhabitée.
..(suite)
Extrait du soutra de la lumière dorée dont la récitation à travers le monde a commencé hier pour la paix...ici (en français!)
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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 10:40

Avec Mériam Korichi et R Enthoven

L’émotion est un matériau, une matière 1ère qu’on peut travailler de l’ordre de l’affecté et de l’affectant. Cela surgit sans contrôle, ce qui selon Kant la diffère de la passion qui est un fleuve qui creuse encore plus son sillon. Si le caractère est éruptif, certaines conditions peuvent être orchestrées comme dans les stades de foot, les clubs. L’émotion est d’abord expression en certains lieux, certain entourage, sa ritualisation ne la contredit pas. Le peuple a besoin qu’on lui fournisse des passions  « panem et circus ». Cependant une émotion codifiée peut êtres sincère, comme pour la mort de sœur Emmanuelle, on observe une communicabilité de l’émotion, un mimétisme de l’ordre de l’imitation affective. Bill Viola, vidéaste a travaillé avec des acteurs sur la représentation de la tristesse avec l’émotion ressentie. Car comment tel Meursault dans l’étranger de Camus peut on la reconnaitre si elle n’est pas exprimée. Dans le tremblement de terre de la province du Sichuan, le déplacement du politique est de l’ordre de la manipulation, on est dans le spectacle de la compassion, lafinalité est de produire un effet. On a en mémoire aussi un  french doctor avec des sacs de riz sur l’épaule devant les photographes…Hannah Arendt a fait une critique de la politique de la compassion, elle fait du mal au politique, c’est une politique pervertie qui fait passer l’individu du citoyen au malheureux, à la victime, mot qui revient souvent dans le discours de notre président actuel. La pitié est la répugnance innée à la souffrance de JJ Rousseau. Ce qui fait dire à F Nietzsche que pour être bon il suffit d’être faible qui est la subversion des malheurs. C’est un glissement tendancieux de la politique à la morale, une dégradation. Trop"user "des bons sentiments peut aussi promouvoir l’insensibilité, le revers étant la barbarie. A l’inverse : Photo de Sunita Devi, mère qui découvre qu’elle a perdu sa fille dans un attentat et qui montre le caractère irrépressible d’un cri muet : « l’eau qui rompt avec sa digue »  Kant. Les hommes construisent avec leurs affects c’est ce qui constitue le semblable, qq chose qui relie les individus.

Revoir l’émission (cliquer) : ici

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