10 avril 2011
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Confronté à une grave maladie, la vie bascule… De quelle manière les enseignements bouddhistes, ou plus largement une pratique spirituelle, peuvent-ils aider à faire face au niveau mental, physique et dans le rapport aux autres ? Sagesses Bouddhistes reçoit Joshin Sensei Bachoux, nonne zen, ayant vécu elle-même une douloureuse maladie. Revoir :
ici.
C’est à ce moment là que notre rapport avec les autres devient crucial et que la pratique spirituelle nous donne de véritables refuges. La notion d’impermanence nous touche particulièrement dans un travail d’acceptation de ce décalage entre la représentation de la réalité et la réalité elle-même. Ou il s’agit de ne pas se laisser envahir par les 3 poisons, par le déni de la coupure entre ce qu’on vit et ce qu’on voudrait vivre. C’est un travail d’acceptation, d’un véritable élan, non parce qu’on ne peut faire autrement mais une véritable adhésion, accepter le refus même et nos limites pour laisser un espace apparaitre. C’est avec la notion d’interdépendance que l’on va sortir de l’enfermement de la maladie du « Moi, moi, moi » avec Ma souffrance, s’apercevoir que l’on est véritablement entouré dans un sens large. Elle a eu ce déclic elle-même en arrivant à
l’aube à l’hôpital et en observant toutes ces personnes entourant les malades qui se sont levées tôt, ont pris le métro…La prise de conscience des autres, telle qu’elle est enseignée dans les enseignements du Bouddha : prise de conscience de notre commune humanité. Tel Avalokitésvara, bouddha de la compassion, tourner la difficulté vers la reconnaissance pour développer la gratitude qui est la véritable guérison. La confiance d’être là et que c’est comme ça, avec tous les êtres, ce que permet la méditation : se poser tel qu’on est « Même si le diable nous fait sauter dans la poêle ». La mort n’est pas une défaite, tout ce qui est composé est impermanent, mais un cheminement de la naissance vers la mort, accompagné par tous les êtres dans ce va et vient : « Puisse les manches de mon habit de moine englober tous les êtres » Ryôkan.
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Nous ne pouvons pas être des anges ; notre corporalité dans ce monde tangible nous invite à ressentir et à habiter en toute conscience cette réalité physique du monde manifesté. Une personne dépressive ne parviendra même pas à traduire par des mots ce qui la tracasse vraiment. Elle ne sait pas ce qui lui arrive. Elle ne comprend généralement pas pourquoi l’ennui la terrasse et l’envie de rien faire la maintient dans la passivité. Tout devient source d’anxiété et le quotidien se transforme en un véritable cauchemar pour elle. Les amis habituels ainsi que sa famille lui sont devenus presque étrangers. A ses yeux, le monde devient le responsable de ses malheurs et un danger imminent, fruit de son imagination, contribue à la garder dans la peur. Si l’on se reconnait dans cette description, des spécialistes avec de bonnes formations sont capables de vous aider. Car, proverbe tibétain « Si vous avez un problème et qu’il existe une solution, reconsidérez le, il perd sa consistance et devient ainsi irréel. Et si vous avez un problème et qu’il n’existe aucune solution, ayez la sagesse de reconnaitre qu’il s’agit d’un fait, d’une réalité suprême vous invitant à la méditation. »
Notre corps a des choses à nous dire, avec l’intimité de la douleur nous ne pouvons que lui prêter une oreille attentive, l’organe concerné nous en indique la cause. La constipation : que gardons nous de si pénible à ne pouvoir l’exprimer ? Les douleurs à l’estomac : stress occasionné par la contrariété, sommes nous en phase avec ce que nous vivons ? Les maux de tête : voir leur apparition avec un stress, peur ou situation difficile ; les dents : ou problème d’ancrage, pour les plus jeunes des difficultés relationnelles avec la mère ; la digestion : concerne notre identité ou une culpabilité, protection contre les conflits ; les yeux : ou le refus de voir certains aspects de notre vie ; les troubles ORL : refus d’entendre ou difficulté d’exprimer notre ressenti.
Yves Orduna « les nouveaux chemins de la sophrologie »
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24 mars 2011
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Tout d’abord il faut considérer que cette personne est complètement submergée par l’ignorance, la colère et l’esprit insatisfait du désir. Il est
important de se souvenir immédiatement que la personne ne connait aucune liberté, qu’elle est totalement envahie, comme possédée, par les perturbations – de la même manière que le Tibet a été envahi et possédé par les chinois. La personne qui vous hait est à coup sur accablée par de nombreuses perturbations, pas seulement une. Observer que la personne et sa colère sont différentes créera alors dans votre esprit l’espace pour que la compassion s’élève. Si une action nuit à qui que ce soit, même à ton ennemi, cela te nuit aussi, sans colère en soi, aucun ennemi n’existe en dehors. Et si tous les bonheurs en tout lieu étaient ton propre bonheur ? Chaque fois que l’on développe l’attitude vaste à chérir les autres on tranche la racine de nos problèmes, on porte atteinte à notre véritable ennemi intérieur l’ego ou l’auto chérissement de soi. Comment être heureux lama Thoubten Zopa Rinpoché
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23 mars 2011
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La mort n’est pas u
ne fin. Comme la vie, la mort n’est que la conséquence d’une transformation perpétuelle.
Connaître son processus tout en ayant pour but le développement du meilleur potentiel de notre esprit nous donne la capacité d’accompagner les personnes en fin de vie, présentes autour de nous, comme de nous préparer à cet inévitable rendez-vous. Lama Zopa Rinpoché
« Même des êtres ordinaires comme nous, dont l’esprit est dominé par les perturbations et l’ignorance, peuvent propulser leur renaissance grâce au pouvoir d’états mentaux comme la compassion et l’aspiration altruiste. Il est essentiel de rendre notre état d’esprit vertueux au moment de la mort. C’est important pour le mourant. Et pour ceux qui l’entourent, il est aussi important de créer une atmosphère qui encourage le mourant à développer un état d’esprit vertueux. » Sa Sainteté le Dalaï Lama, Extrait de La foi fondée sur la raison, une approche de la voie du milieu Revoir article : Marie de Hennezel, chargée ministérielle de l’accompagnement aux mourants parle de présence
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14 mars 2011
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...son corps souple en s’entrainant.
La méditation est une technique psychologique qui vise à mettre fin aux conceptions erronées et à instaurer le mode de penser correct menant à la paix, au bonheur et à l’harmonie. Ca n’est pas un terme religieux, c’est la pratique la plus profonde de la psychologie de notre monde intérieur, elle protège l’esprit et le maintient conscient de la réalité. La méditation aide aussi à maintenir son esprit dans un état d’amour bienveillant et de compassion en étant conscient que les autres souffrent. Chacun de nous est pleinement responsable du bonheur de
chacun des autres. Il faut travailler pour améliorer graduellement son esprit jour après jour, année après année, ce type d’entrainement de l’esprit est une pratique de patience. Le plaisir qui dépend d’objets extérieurs n’est que souffrance, un problème cesse pour laisser place à un autre problème encore minime, que nous appelons plaisir et nous allons d’insatisfaction en insatisfaction. On a besoin de toujours protéger son comportement 24h/24h Comment être heureux lama Thoubten Zopa Rinpoché
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28 février 2011
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Nous sommes ainsi persuadés qu’il nous reste beaucoup de temps à vivre. Cette croyance erronée est un danger majeur. Ces atermoiements gâchent nos vies, en particulier lorsqu’elles sont soumises à l’attrait excessif des loisirs et des activités professionnelles. Méditer sur l’impermanence est un bon antidote pour lutter contre cette tendance. D’abord en réfléchissant
sur la mort qui peut intervenir à tout moment, puis sur la singularité de la nature passagère de la vie. La haine et le désir se manifestent à cause de notre attachement au flot des évènements de la vie. Un sentiment d’immortalité nous habite. Cette attitude nous pousse à nous intéresser à des choses superficielles : les biens matériels, les amitiés et les situations provisoires. Voilà une autre caractéristique du cycle de l’existence, disperser à terme ce qui a été rassemblé : parents, frères, sœurs et amis. Peu importe la force de leur amour, les amis peuvent être désunis. Parents et enfants, frères et sœurs, maris et épouses, et les meilleurs amis : peu importe ce qu’ils sont, ils seront finalement dispersés. La perte concerne aussi la richesse et les ressources que nous avons accumulées. La brièveté de la vie nous obligera à l’abandon de nos richesses. Perpétuer l’idée de la fugacité de la vie aide à mieux gérer le temps qui passe et à se consacrer à ce qui est utile. L’engagement dans la pratique spirituelle s’impose avec la perspective de la proximité de la mort. Il bonifie l’esprit pour ne pas gaspiller son existence en vaines distractions : boire et manger, discourir sans fin sur la guerre, les histoires d’amour et les ragots. Il est insensé d’être belliqueux les uns envers les autres qd on comprend ce que nous partageons comme un groupe de prisonniers condamnés, quel sens y a-t-il à se quereller durant les derniers jours de son existence ?Se voir tel qu’on est SS Dalaï Lama
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23 février 2011
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Les problèmes et l’absence de problèmes, ainsi que toute paix et tout bonheur, viennent uniquement de votre esprit. Votre esprit a le potentiel de mettre fin aux problèmes qui viennent de votre esprit.
Cependant l’esprit qui est à l’origine du problème n’est pas le même que celui qui y met fin : c’est un autre esprit, c'est-à-dire une autre pensée, une autre attitude mentale, qui est à même de mettre un terme à tous les problèmes et d’apporter paix et bonheur. Tant que nous croirons que le bonheur doit venir de qq chose d’extérieur à nous, comme d’autres personnes ou encore de notre environnement, nous accuserons toujours qq chose d’extérieur chaque fois que nous rencontrerons un problème. De nombreuses personnes pensent que leurs problèmes viennent de leurs parents. Elles disent : « Je suis ainsi à cause de ma mère et de mon père. C’est la faute de mes parents. » En fait le véritable bonheur n’a rien à voir avec le passé, avec notre vécu ou notre éducation. Le bonheur authentique survient quand nous nous libérons de l’esprit insatisfait, de l’esprit de désir. Il y a satisfaction quand nous nous libérons de cet esprit toujours malheureux qu’est l’esprit de désir. Le bonheur issu du progrès matériel est artificiel, ce n’est qu’une sorte d’excitation extérieure- aussi fugace qu’un éclair dans l’obscurité. La joie authentique, la joie durable, naît du plus profond du cœur. Renonce au bonheur qui produit de la souffrance. Chéris le vrai bonheur qui peut même naitre de la souffrance. Comment être heureux lama Thoubten Zopa Rinpoché
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16 février 2011
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La conscience d'un soi : Ego, Ego quand tu nous prends !
Nos espoirs sont souvent déçus, car nous n'avons pas la possibilité de modeler les situations à notre volonté, et c'est pour cette raison qu'intérieurement nous sommes dans un état de souffrance et d'insatisfaction. Cela vient du fait que cette insatisfaction se déplace et se développe selon trois polarités: d'abord, en fonction de ceux qui nous sont chers, que l'on peut appeler nos amis ou nos proches, avec qui on voudrait rester pour toujours; ensuite, soi-même qui veut aussi se transformer et connaître un état de satisfaction en relation avec ces proches; enfin, les autres qui sont considérés comme des menaces pour soi-même, comme des ennemis, que l'on voudrait ne jamais rencontrer et repousser lorsqu'ils sont là. Nous avons cette volonté très forte qui s'attache ainsi, de manière partielle, à travers ces différentes relations.
Si l’on abandonne cette volonté qui veut changer les choses à I’ extérieur de soi-même, une espèce de détente s’opère tout d’un coup et, simultanément, un espace s’ouvre, comme une dilatation qui fait que lion pénètre dans une dimension semblable à un grand espace. Celui-ci a pour qualité d’être félicité, sensation de bien-être et de bonheur se situant au-delà de toute conceptualisation, parce qu1on ne peut rien ramener à un processus intellectuel. En abandonnant cette volonté, les choses se détendent et cette ouverture est génératrice de bienêtre, de bonheur, de satisfaction réelle. On comprend alors que la racine de toute cette lutte et de toute cette insatisfaction est la saisie d'un soi, la conception du «je». C'est en relation avec moi que les autres ou les situations extérieures existent, parce que lorsqu'il y a moi, il y a ce qui n’est pas moi, ce qui en est différent, et alors prend place le processus d'attraction vers ce qui est plaisant et de répulsion vers ce qui ne l'est pas. L'origine de toute l'insatisfaction repose donc sur cette conscience d'un soi. On s'aperçoit que toutes les manifestations qui en émanent sont simplement les produits d'un état d'ignorance, qui est l'ignorance de l'absence d'existence, de l'irréalité de cet ego. Si on comprend cela, si on peut apercevoir cette ignorance, on aura en même temps la perception de ce qu'est la sagesse, de ce qu'est la conscience juste. On peut alors réaliser la vérité de la sagesse par la compréhension de l'irréalité de l'ignorance.
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14 février 2011
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(sinon personne, jamais, ne serait courageux), mais l'art de surmonter la peur. Avoir peur est inévitable et, en un sens, ne dépend pas de nous. C'est à nous qu'il appartient, en revanche, de ne pas avoir peur de notre peur...Comment nourrir le courage pour qu’il ne nous quitte plus ? Alors que le découragement est une des 1ères expériences de courage, par petits actes jusqu’à ce qu’on assume ses désirs, on se reconstitue l’estime de soi. Les courageux sont ceux qui ont l’art de communiquer, il suffit de penser se vouloir au seuil inaugural de la décision. V
Jankélévitch : l’intuition de la volonté nous échappe et nous fonde, l’existence du courage précède son essence. Par l’acte courageux on accède à son sujet, on devient l’agent de sa vie dans une reconquête de l’estime de soi pour ne pas avoir peur de sa peur. Car le courage est l’apprentissage de la mort, une capacité de résurrection face à l’insurmontable ou comment survivre à la mort des autres. Pour les poètes, les artistes c’est qq chose de l’inouï ou comment affronter la non réponse, dans un deuil de la raison. Le courage est ce qui sauve le sujet, l’homme dans son agir découvre l’absence de but, S Beckett « Il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. ». Les courageux sont ceux qui recommencent dans un adage éthique de l’endurance, A Camus, V Jankélévitch « Ce qui est fait reste à faire », Bachelard « devenir son propre phœnix ». Le courage est une forme d’incandescence ou comment survivre à la mélancolie dans un rapport vrai au monde, c’est un recommencement en permanence recommencé. Se donner une éducation au courage pour une morale de soi dans l’exigence d’être au rendez vous avec soi même.
Philosophe de formation, chercheur au CNRS (ISCC), maître de conférences à l'IEP de Paris, Research Fellow et Associate Professor à l'American University of Paris (School of Government). Ses travaux portent sur les conduites entropiques des démocraties, la réforme des institutions et des comportements, les outils de régulation démocratique et de gouvernance publique. Elle a publié plusieurs livres dont la fin du courage, Imagination, imaginaire, imaginal, les pathologies de la Démocratie et Dialoguer avec l'orient.
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10 février 2011
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On ne peut en aucun cas s’aimer si on ne comprend pas la nature de l’esprit et le fonctionnement des causes et effets. Qu’est ce que l’esprit ? Rien d’autre que ce qui est simplement imputé par l’esprit, l’esprit est juste un concept. L’esprit est comme une télévision avec de nombreux programmes. Il est important de se rappeler que la vie nous apparait selon notre interprétation personnelle, selon la chaine choisie : tout dépend de l’esprit chaine que l’on a choisi. Ne pas se
laisser prendre dans un amour halluciné sur la personne que l’on désire, qui elle-même hallucine à notre sujet. Un amour sincère à l’inverse, signifie qu’il n’a aucune attente, qu’il n’espère pas que l’autre personne nous désirera, cela signifie aider qqu’un par bonté bienveillante et par compassion. Les actions faites par amour, sans attachement ni égoïsme, se concrétisent en bonheur ; leurs empreintes se manifestent en liberté et en joie. Tout ce qui apparait dans notre vie quotidienne, du matin au soir, a à voir avec notre esprit en fonction des empreintes déposées sur notre courant de conscience par le passé. La façon dont nous percevons les choses dépend de la façon dont nous les regardons. Ne pas se laisser duper par son propre esprit, croire en la véracité de nos désignations ou étiquettes rend notre vie difficile. Voir toute chose ( le sujet, l’objet et l’action) comme illusoire, rien n’a d’existence propre, chaque chose n’existe qu’en fonction de son imputation. Une chose existe en dépendance de causes et de conditions, et cette chose cesse d’exister quand cessent ces causes et ces conditions. A chaque seconde de notre vie humaine on est libre de choisir entre les enfers et l’éveil, qq soit les circonstances rencontrées on peut rendre son esprit heureux en les transformant. Comment être heureux lama Thoubten Zopa Rinpoché
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