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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 09:30

 

Ce qui différencie l’angoisse de la peur c’est qu’elle n’a pas d’objet, d’ailleurs peur se dit « angst » en allemand, mais on peut passer de l’un à l’autre terme, nous sommes angoissés par rien, ce rien en lui-même est l’objet de l’angoisse, rien ou tout. Martin Heidegger dans « Etre et temps » parle d’une expérience douloureuse, l’angoisse a rapport avec la mort, de l’être au monde face à sa condition humaine : « face à son être jeté » « d’inquiétante étrangeté du monde ». Kierkegaard donne le concept à l’angoisse liée au vertige de la liberté, elle est existentielle avant d’être pathologique dans le tableau du « cri », corps défiguré, alors que l’environnement est calme, en impuissance devant tous les possibles, craint on la vérité d’un monde qu’on se dissimule ?2010-09-13_182052.png

Pour R Kalvar, l’angoisse est objectivable dans l’exemple d’une femme se regardant dans un miroir face aux marques du temps, confrontée à sa propre mortalité. Elle doit être acceptée comme on doit accepter notre propre mortalité au lieu de s’épuiser à la fuir : gouter à la joie d’exister sur fond d’angoisse.

Elle n’est pas culpabilité non plus face à la transgression dans « les confessions » de St Augustin dans « j’ex-iste, je sors de moi-même », « le néant qui habite mon être est ce qui fonde même ma liberté » existentialisme face à tout déterminisme, Sartre.

 

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 09:40

 

L’être humain est comme une maison d’hôtes,0916142126DVB-TARTE.jpg

Chaque matin, une nouvelle arrivée,

Une joie, une dépression, une méchanceté

Une conscience momentanée arrive

Comme un visiteur inattendu.

Accueille-les et divertis les tous !

Même s’ils sont une foule de chagrins

Qui balaye violemment ta maison,

La vide de son mobilier,

Continue à traiter chaque invité honorablement.

Ils sont peut être en train de te vider

Pour faire place à de nouveaux délices.

La pensée sombre, la honte et la malveillance,

Accueille-les à la porte en riant,

Et invites les à rentrer.

Sois reconnaissant pour quiconque arrive,

Car chacun d’eux a été envoyé

Comme un guide venant de l’au-delà.

 

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 09:40

 

Présenté par Adèle Van Reeth, un ordinaire qui est ordinairement impensé au cours de la vie, dont nous ne réfléchissons jamais car nous ne faisons que passer dans un besoin du silence de l’ordinaire. L’ordinaire c’est ce qui se ressemble, de l’ordre du commun, de la reproductibilité de l’homme, dans un caractère répétitif qui fait qu’on a envie de le fuir dans le divertissement, dantte.JPGs de l’extraordinaire. Mais en fait l’extraordinaire est au sein même de l’ordinaire qui fait que l’exubérance est superflue, quand nous sommes dans l’acceptation de notre condition d’être humain. Stanley Cavell parle d’une éducation par l’expérience, d’une prise de conscience de ce que l’on va toujours retrouver dans notre propre histoire alors qu’on essaie ordinairement de créer de l’extraordinaire. Heidegger parle d’une attention portée à l’ordinaire qui passe par un changement de regard mais qui n’est pas dans l’intention de le transformer ou de le sublimer comme peut le faire l’œuvre d’art ou l'interprétation métaphysique comme pour mieux lui échapper. Ce qui demande de se rendre justement disponible à l’ordinaire, R W Emerson « embrasser le familier », pour aller chercher dans l’expérience même de quoi s’éduquer. A Robbe-Guillet « les gommes », c’est ce qui est le moins connu de notre vie dans l’inquiétante étrangeté de l’ordinaire, de ce que ce monde manifeste. Sartre dans la « nausée », on ne réfléchit jamais assez à l’ordinaire par notre difficulté d’être au monde, tellement nous sommes dans le désir, Schopenhauer, de s’extraire de notre lot commun à tous.

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 09:36

« Pourquoi  privilégier la figure du paranoïaque ? Parce qu’elle est emblématique de notre culture. » Individu dans une recherche effrénée de reconnaissance qui écarte sans autres ménagements tous les miroirs incapables de lui renvoyer une forme avantageuse. Dans sa poursuite de contrôle et de maitrise pour que la vie ne le déconcerte jamais, il forge sa puissance sur l’ennemi et sur la haine. Le rapport aux autres est fait de reddition ou triomphe, il ne peut jamais avoir tort, il n’a pas la distanciation nécessaire, ce que ne lui a pas donné son  1er entourage.

La distanciation, il l’a assurément François Roustang, qui avait depuis déjà de nombreuses années dénoncé la ferveur Freud-Lacan sans remise en cause d’une théorie de l’inconscient qui n’était qu’une hypothèse à nuancer pour l’un et l’inconscient structuré comme langage pour l’autre, courant le risque ainsi de stériliser la pensée et de pousser à l’attaque médiatisée à laquelle on assiste actuellement non toujours nuancée, elle aussi. 

Alors cet inconscient, réceptacle des pulsions, désirs et fantasmes ou réceptacle des signifiants ? Le danger est bien dans la solidification d’une instance dans ce qui reste une tentative d’arracher du sens à l’irrationnel.

Comment rendre possible la cohabitation entre les hommes qui n'ont sont plus, transformer l’animalité, l’instinctuel, le pulsionnel, les affects agressifs en sentiments altruistes ? 

Avec la nécessaire mise en raison, en ne traitant plus le symptôme comme un mal, en le replaçant sous la propre responsabilité du patient, ce que François Roustang emprunte à l’école de Palo Alto en se démarquant de l’analyse.

Mais ce n’est pas la psychanalyse qui a découvert l’horreur, le mélange d’implacable  destin et de cruauté quand l'homme ne fait plus partie de l’existence humaine, d’Eschyle à kurosawa en passant par Shakespeare, ceux là s’y reconnaissent, reste à pouvoir len traiter.

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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 09:36

…à l'intérieur d'un objet pour coïncider avec ce qu'il a d'unique et d'inexprimable». Thèse de Johannes Schick, l’Intuition réinsuffle la vie en nous revivifiant nous-mêmes, c’est une connaissance immédiate des choses, qui est un au-delà, de la dualité dans laquelle nous appréhendons les phénomènes. Elle permet une dynamique dans l’intellect voué à décomposer les choskant.JPGes, à combiner des éléments stables, elle permet un mouvement qui ne peut être saisi. C’est le contact immédiat avec la situation, comme la connaissance intuitive d’un joueur de foot d’une pensée irréfléchie, dont l’intervention de l’intellect se fait après coup. L’Intuition fait voir les choses de l’intérieur, au présent et dans l’instant, dans un acte d’attention corporelle de passivité dans le fait de recevoir et d’activité dans sa restitution. C’est insérer sa mémoire pour la perception de la situation, dans l’instant présent, dans un acte d’actualisation de ce qui nous est inconscient, réinvestir toute une mémoire dans un seul geste. Bergson dans l’œuvre de Turner montre le secret des apparences, une perception intime de la profondeur des choses. L’instinct dans l’exemple du sphex insecte dévoreur, a une connaissance interne de sa victime. L’Intuition est une affaire de précision dont l’intellect a besoin pour ce contact immédiat avec la réalité des choses, lui qui procède par moments, a besoin de la continuité d’un mouvement. Ce dont parle Bergson c’est de concevoir le mouvement dans les concepts, s’engendrant l’un dans l’autre pour une vue interne et globale, la durée est un concept qui peut restituer le mouvement. C’est la fulgurance de Spinoza, le 3ème genre de connaissance, se dégager des affects pour devenir libre. Parvenir à une connaissance se libérant d’une situation qui enferme. La position de surplomb de Leibniz « dans le meilleur des mondes possibles », à la fois acteur et spectateur. Ce que l’on appelle en méditation la pleine conscience  pour se relier à l’ici et maintenant.

 

 

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 09:43

...à percevoir la réalité que vit une autre personne et de quelle manière elle peut en être restituée. Pour François Villa le besoin d'expression est universel dont on peut accéder à la transitionnalité avec une médiation.

On parle de facteurs curatifs, qd le sujet arrive à transformer la solitude d’un monde de souffrance sans mots en une ex6MI.jpgpérience de conscience partagée dans un dialogue entre 2 personnes et portant sur leurs vies émotionnelles, pensées, comportements et relations. Le soi peut être dit à travers des objets, des créations, des œuvres, représentant le fond de l'expressivité.

Il s'agit du mouvement par lequel le sujet se révèle à lui même dans la mise au dehors sous le regard de tous de ce qui constitue sa propre substance.

Ce sont par des processus de projection, externalisation des parts psychiques les plus cachées à travers lesquelles le sujet se découvre lui même et prend conscience de son moi profond.

 L'expression est avant tout décharge des excitations pulsionnelles mais détournée et sublimée. Par l’expression identitaire de soi, se trouvent déposées dans l'objet les parts non acceptées de soi d'où le paradoxe ou le sujet révèle sa subjectivité propre en construisant un objet extérieur qui n'est pas lui et pour tant me représente. Bernard Chouvier

 

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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 09:30

...commence dans0305220850DVB-TFrance-5.jpg la relation à la mère, et que tout le long de la vie le souvenir de cette période durant laquelle chacun s’est cru tout puissant et était comblé enfoui dans l’inconscient fait pression sur le moi pour le mener à une régression à la mère et à l’inceste. Comment accepter qu’une mère capable de mettre l’enfant au monde n’ait pas le pouvoir de nous faire renaitre ? C’est ce que Romain Gary en poète, homme, a décrit : « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très douces vous parlent d’amour, mais vous êtes au courant, vous êtes passés à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n’y a plus de puits, il n’y a que des mirages. » Et pour la femme ? Comme nos ténors (psys) étaient des hommes, la chose a été qq peu reléguée au même ! On pourrait dire oui…mais avec un plus au lieu…d’un moins.

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20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 09:41

Revoir l'émission : ici

0516134053DVB-TARTE.jpgIl n’existe de hasard que par rapport à notre attente, il est la  marque de l’ignorance nous dit Spinoza, opposant la superstition à la connaissance. Pour Voltaire le hasard est la cause ignorée d’un effet connu, nous sommes dans l’exigence d’une raison dans un besoin de sens et dans la difficulté d’accepter que le monde ne soit pas là en quelque sorte pour nous faire plaisir. Le contrôle du hasard se fait par la connaissance alors que la superstition fait postuler une intention, un prédéterminisme divin aux évènements, mais le hasard n’a pas d’intention, Nietzsche dans le « gai savoir ». Des effets se produisent sans qu’il y ait nécessité, ce fut la révolution apportée par Darwin : la nature n’a pas de finalité mais il y a bien une évolution des espèces par nécessité, une pression sélective par les causes et conditions de l’environnement, Darwin décrit une nécessité causale aveugle sans finalité, on ne peut rien prédire, seuls des schèmes généraux.  Pour Machiavel, le hasard donne des opportunités, il faut savoir jouer du hasard pour des victoires plus hautes là où chaque évènement n’a pas de sens à priori. En somme faire du mieux de ce dont on dispose, sans le hasard, pas d’action possible, c’est l’aptitude à être ouvert à ce qui se présente. Alors que la maladie nous fait évoluer dans un milieu confiné dans une perte d’espace, la santé c’est être ouvert au hasard, en survivre et en faire autre chose. Avec un minimum de lois à l’intérieur du hasard tel que l’on expérimenté les surréalistes dans le cadavre exquis, suite de mots cachés avec comme règles la grammaire. Le hasard objectif d’André Breton est le désenchantement d’un monde sans Dieu où le surréel est plus intense en étant plus disponibles, plus ouverts aux rencontres, évènements. La puissance de l’esprit c’est donner du sens, réenchanter le monde en assumant le hasard, dans un hasard non coupable, enchanteur en donnant des formes nouvelles : penser le hasard c’est être capable de s’étonner.

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 09:40

Comme un adieu sous ceimages3-2724.jpg ciel lumineux

Te retrouver d’une traversée houleuse

Suivre les sentiers à travers le village

Entre apercevoir à travers le feuillage

Ces lagons aux eaux bleues turquoise

Fouler le blanc éclatant de tes plages

S’allonger devant les reflets miroitants 

Passer tout près des chevaux du large

Contourner les nichées des goelands

Se dépêcher de regagner l’amarrage

Avec un dernier  regard sur tes images3-2717.jpgP4210019.JPGrivages.

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 09:43

0305220850DVB-TFrance-5.jpg

…Par toute la société, d’ou l’analogie entre les affects et les images générés par l’identification projective, les symboles et leurs rêves et les symboles mythologiques. Selon Jung : phase pré-cosmogonique qui est l’état de fusion-confusion, phase d’animisme et mentalité archaïque sur le plan anthropologique : de l’incorporation cannibale par les sacrifices et rites à la sollicitude et l’empathie et sens de l’autre, par la différenciation entre le moi et l’autre avec construction de l’idéal du moi, image renvoyée par les parents et surmoi ou loi (système intégré que si les concepts du moi sont en place). Alors que le psychotique vit dans la symbiose, la fusion, un monde à 2 dimensions/3, sans perspective, et un temps éternel/linéaire. Le sujet ne peut accéder totalement ou partiellement à une identité propre, à la conscience du moi, donc dans l’incapacité de supporter les différences entre individus, sexes et générations. Absence de soi intégré chez le borderline, ce qui peut le rendre dépendant des autres dans une oscillation entre idéalisation et dévalorisation et utilisation de l’autre, soi intégré mais pathologique (soi grandiose) chez la personnalité narcissique avec le droit de prendre à tout le monde sans rien devoir à personne, lui-même sans aucun affect ayant peur dans la réciprocité de la fusion engloutissant, et recours à des mécanismes d’extrajection chez le pervers narcissique, qui projette sur l’autre, qui s’en trouve dévalorisé, le mauvais. Il y a une vulnérabilité narcissique si appauvrissement de l’estime de soi qui est une conception émotionnelle de la valeur de soi dans les investissements des représentations du soi. Revoir :  L’intuition de Véronique Donard « Du meurtre au sacrifice »…

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