30 mars 2010
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Même celui de l’intention de vérité qui ne pourrait qu'être un mensonge supérieur au mensonge lui-même. Entre dire la vérité de l'ordre du devoir sinon un droit Benjamin Constant, et du prétendu droit de mentir par humanité d'E Kant repose la morale de l'individu. Sur la sphère politique, Hannah Arendt questionne le problème de la crédibilité et de la plasticité de l’opinion publique, comme on a pu le voir dernièrement avec le mensonge d’état de Colin Powell. Quand à la rumeur le « on dit », elle provient de la création d’un désir, d’une peur, mais vouloir la démentir c’est la nommer, lui donner corps en qq sorte. J Julliard sur l’opinion: le refus de l’évidence jette un doute sur l’évidence elle-même, on peut avoir besoin d’une victime expiatoire, un bouc émissaire, les faits peuvent se révéler têtus d’où la fragilité de la vérité. Hitchcock « le faux coupable », Fritz Lang « l’invraisemblable vérité », ont démontré dans leurs films que le réel, plus inventif, plus contingent est plus fragile qu’un mensonge cohérent. Autres exemples sur des images manipulatrices dans des documentaires et sur la fameuse théorie du complot, les mensonges par omission, comment départager alors le vrai du faux, le fait de l’opinion, le réel du fictif ?