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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 09:17
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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 10:19

Un des sujets du  bac de philo demande d'expliquer un extrait de "De la démocratie en Amérique" d'Alexis de Tocqueville, doit-on y voir un lien avec l'effet Obama? Les sujets de philosophie ont-ils un lien avec l'actualité?

Non, on ne peut voir aucun effet Obama derrière le choix de ce sujet. Tocqueville est un sujet classique qui est déjà tombé au bac de philo. Les questions qui sont posées aujourd'hui sont les mêmes que celles qui étaient posées en 1950. La philosophie ne fait pas de progrès, car l'humanité n'en fait pas non plus. Et les problématiques posées il y a 2500 ans étaient les mêmes qu'aujourd'hui. 2500 ans plus tôt on avait déjà inventé la démocratie.

Parmi les sujets proposés, lequel retient votre attention?

Celui qui interroge sur l'objectivité de l'histoire. Malgré sa complexité apparente, il est facile à traiter. La condition de l'objectivité est d'assumer sa subjectivité, car aucun historien n'est objectif. Raymond Aron, dans ses Mémoires, s'interrogeait sur cette "impartialité" de l'historien en parlant de "spectateur engagé". Comment puis-je être juge et parti, telle est la question sous-jacente. Un historien ne peut être objectif car lui-même est historisé,  il appartient à son temps, il a sa propre vision des choses et son attache politique. L'historien a son point de vue mais doit savoir s'intéresser aux autres. C'était d'ailleurs le travail de Raymond Aron, qui appelait de ses voeux la venue des sceptiques car elle est un remède au fanatisme.

Un autre sujet, de la série ES, demande dans ce contexte de crise: "Que gagne-t-on à échanger?"

Je ne pense pas que ce sujet soit lié à la crise car la question du gain dans l'échange se pose de tout temps, indépendamment du contexte économique. Que gagne-t-on à échanger ? En réalité, on gagne quelque chose quand on donne sans faire le calcul de ce qu'on gagne en retour. C'est la question de la gratuité qui est sous-tendue. Il existe un au-delà de l'échange qui est le don, la gratuité. Au fond, on gagne vraiment à échanger quand on parvient à sortir de l'échange pour aller dans le registre du don. Henri Bergson prenait l'exemple de l'amour maternel qui n'est pas un véritable échange. L'amour qu'une mère porte à son enfant est un don gratuit et désintéressé.

 Est-il absurde de désirer l'impossible, comme le soulève un des sujets de la série S?

Oui, c'est absurde puisqu'il est impossible d'atteindre l'impossible. Mais en même temps, qui ne désire pas ce qui lui manque? Qui ne désire pas décrocher la lune ? J'aurais abordé le sujet en trois parties: primo, désirer impossible donne un sens à la vie humaine donc n'est pas absurde. C'est ce qui nous motive, nous cimente, nous stimule. Il faut désirer l'impossible en ayant conscience que c'est impossible.

 Secundo, désirer l'impossible devient absurde quand on croit que l'impossible est possible. C'est la critique des utopies, si on réalise ses utopies, elles deviennent mortifères et donnent lieu à des massacres de masse. La révolution culturelle illustre bien ces dérives.

Pour les candidats calés en philosophie, une troisième partie possible aurait été de recentrer sur l'idée de désir. Qu'il donne du sens ou qu'il soit absurde, comme nous l'avons évoqué précédemment, le désir reste l'expression du manque. Or Spinoza, lui, considère que le désir est l'expression de l'excès. Dès lors, si on voit le désir non plus comme un manque mais comme un excès, alors on ne parle plus de désir mais de regret.

Tirés de l'express

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 09:00

On trouve dans les textes bouddhiques l'histoire de deux aveugles qui voulaient qu'on leur explique les couleurs. À l'un d'eux on répondit: "Le blanc, c'est la couleur de la neige." L'aveugle prit une poignée de neige et conclut que le blanc était "froid ". À l'autre on raconta que le blanc était la couleur des cygnes, et il écouta le bruissement des ailes d'un cygne qui volait, pour conclure que le blanc faisait "frou-frou"...

Lorsque nous percevons un phénomène, nous sommes conscients que nombre de ses attributs sont liés à la perception que nous en avons, car le même objet ou la même personne peuvent être perçus comme étant agréables ou désagréables, beaux ou laids. Nous pensons néanmoins que certains caractères spécifiques de l'objet existent en eux-mêmes et définissent sa vraie nature, telle qu'elle existe derrière le voile auquel s'arrêtent nos sens. Or, aucun de ces caractères ne résiste à une analyse critique ni ne permet de définir la réalité ultime d'un phénomène. L'électron, par exemple, peut être considéré comme une onde ou comme une particule, deux entités parfaitement antinomiques. On peut aussi le décrire par des quantités chiffrées fournies par des appareils de détection ou des calculs mathématiques - sa masse, sa charge, sa vitesse, son spin, etc. De ces différents caractères ou paramètres, on ne peut raisonnablement en considérer aucun comme décrivant la nature ultime de ce qu'on appelle "électron". Ces caractères ne se révèlent qu'en dépendance avec d'autres facteurs, tels que les méthodes et les instruments d'observation, sans parler de l'observateur lui-même. La nature ultime de la réalité, si tant est que cette abstraction existe, nous est, pour reprendre Henri Poincaré : "à jamais inaccessible". Les lois mathématiques ne peuvent que définir des propriétés dépendant elles mêmes des postulats sur lesquels reposent ces lois. Il n'est pas question de nier la réalité observable telle que nous la voyons, ni de prétendre qu'elle n'existe pas en dehors de l'esprit. Ce que nous voulons dire, c'est qu'il n'y a pas de réalité "en soi".

S'il est un mot clé pour décrire la réalité, c'est bien celui d'interdépendance. Les phénomènes existent uniquement en dépendance avec d'autres phénomènes. Cela est vrai des particules atomiques comme des instants de conscience. La "vacuité" du bouddhisme, qui fit reculer les beaux esprits du siècle dernier saisis par la crainte du néant, n'est pas l’absence ou l'inexistence des phénomènes mais les phénomènes eux-mêmes. Ce dont ils sont vides, ce n'est pas d'une réalité relative, conventionnelle, mais d'une existence propre, permanente et autonome. Entre la nécessité d'un horloger divin et le hasard invoqué par le nihiliste, nous voici dans le juste milieu avec l'infini déploiement de la vacuité en phénomènes qui suivent les règles du jeu de l’interdépendance.

 

Matthieu RICARD, en préface du livre d’Allan WALLACE, « Science et bouddhisme, à chacun sa réalité » Calmann-Levy - 1998

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 09:42

Le bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté, mais réside là, tout proche, dans la détente et l'abandon. Ne soit pas inquiet, il n'y a rien à faire. Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance, parce que dépourvu de toute réalité. Ne t'attache pas aux pensées, ne les juge pas. Laisse le jeu de l'esprit se faire tout seul, s'élever et retomber, sans intervenir. Tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse. Cette quête même du bonheur est ce qui t'empêche le trouver. Comme un arc-en-ciel qu'on poursuit sans jamais le rattraper. Parce qu'il n'existe pas, parce qu'il a toujours été là, et parce qu'il t'accompagne à chaque instant. Ne croit pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises. Elle sont semblables à l'arc-en-ciel. À vouloir saisir l'insaisissable, on s'épuise en vain. Dès lors qu'on relâche cette saisie, l'espace est là, ouvert, hospitalier et confortable. Alors, jouis en. Ne cherche plus. Tous est déjà tien. À quoi bon allez traquer dans la jungle inextricable, l'éléphant qui demeure tranquillement chez lui. Cesse de faire, cesse de forcer, cesse de vouloir. Et tout se trouvera accompli, naturellement.

L'univers inanimé et les êtres animés, tous les phénomènes sont ta propre apparence. Apparence-esprit. Apparaissant, néanmoins vide. Vide, cependant manifeste. Apparence, esprit : indifférenciés, semblable à une illusion, à un rêve, n'étant rien, pourtant capables d'apparaître, comme la Lune sur l'eau. Sachant cela, dénoue la vieille manie, qui tout saisit et pétrifie. Ouvre-toi à l'état spontané, naturel, dans la fraîcheur de l'essence, intelligence naturelle. Hormis cela, rien qui soit à penser, à méditer. Sans penser, sans agir, sans méditer, sans t'agiter, reste simplement posé, et ainsi, s'il te plaît, médite.

Lama Guendune

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 09:09

Les insultes ne sortent même pas et aucune main levée ne tombe sur vous…Mais le regard de haine et les gestes brusques vous ont glacés et vous ont rendus misérable parce que vous avez aussitôt pensé que cela venait de vous. Tout de vous est surveillé, épié, contrôlé et vous vous sentez coupable dés que vous parlez ou vous intéressez à d’autres personnes ou avez d’autres centres d’intérêts que vous ne partagez pas. Mais tout cela vous semble normal car c’est ce que vous avez toujours vécu depuis l’enfance avec un parent, l'autre dans le mépris et le rejet. Quand ce parent était dans une quête insatiable impossible à combler, trop en souffrance et tout en exigences et qu’il vous a complètement isolé de toute autre relation. Aucune trace de coups ou si peu...D’ailleurs personne ne se préoccupe outre mesure de ce que l’on n’a pas envie de voir et vous vous enfoncez dans l’isolement, dans le mépris, la souillure et finalement la destruction de tout ce que vous essayez de bâtir. Un jour vous croyez y échapper  en pensant mener une vie que vous avez choisie, mais vous redevenez de façon plus édulcorée cet objet qui appartient à un autre ou d'autres et puis vous avez recrée toutes les conditions : les enfants, l'isolement, les échecs, une situation financière qui vous remettent encore plus dans la situation que vous vouliez éviter. Par comble vous vous anesthésiez vous-même des évènements et mettez votre cœur sous serre. C’est par la compassion d’un être pas ordinaire que vous vous r-éveillez telle la princesse des contes, que les gestes, paroles de tendresse des autres finissent par vous toucher et que vous pouvez finalement vous ouvrir à l’amour le vrai,non celui que vous avez toujours connu d’appropriation mais celui du véritable don.

Lire en clin d'oeil "Paris Brest" de Tanguy Viel...

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 09:32
La crème budwig nourrit et soigne à la fois...Un mélange détonnant...complètement équilibré...pour les longues retraites...efforts intenses and so on...                  
Battre en crème       - 4 cuillères à café de fromage blanc maigre à 0 % 
- 2 cuillères à café d'huile de lin (quali alimentaire) - (vendue en Suisse, Allemagne, Belgique..., mais  interdite en France) - ou à défaut huile de noix de 1ère pression à froid
 avec une fourchette dans un bol, ou, si la famille est grande, dans un bol mélangeur ou un mixeur.
 Ajouter : - le jus d'un demi-citron, - une banane bien mûre écrasée, ou du miel.- une ou deux cuillères à café de graines oléagineuses fraîchement moulues et crues (au choix : lin*, tournesol, sésame*, amandes, noix ou noisettes) - deux cuillères à café de céréales complètes fraîchement moulues et crues (au choix : avoine, orge mondé, riz complet, sarrasin, millet).- et des fruits frais variés (sauf agrumes : oranges, ananas,pamplemousses..., trop acides le matin).
 N.B. :    L'huile doit être battue avec assez de vigueur pour être émulsionnée et disparaître totalement dans le fromage blanc. Elle perd ainsi son goût, n'est plus décelable, et devient aisément assimilable.
Vous pouvez remplacer le fromage blanc par du yaourt de soja.
Jamais de blé cru, ni dérivés de blé (épeautre, etc...), ni de seigle.
Utiliser une seule céréale, et un seul oléagineux, et varier chaque jour.
 * à moudre impérativement
"J'aimerais que chacun comprenne qu'il ne peut compter que sur lui-même, qu'il est responsable de sa personne, que le corps dont il dispose doit être géré comme n'importe quel autre bien."
Dr Kousmine.
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 08:55

Témoignage de Lama Tempa Gyatso en retraite depuis 35 ans, sortie tous les 5 ou 8 ans avec comme pratique la méditation. La pratique est d’abandonner les 8 dharmas mondains que sont l’attrait du gain, de la reconnaissance etc…Et de développer l’attention et la vigilance par l’étude, la réflexion, la contemplation et la compassion. Dés le lever 3H du matin, avoir la motivation de boddhicita, faire des souhaits pour tous les êtres, ce précieux corps humain donne la possibilité de cheminer vers l’éveil. L’esprit doit développer le renoncement car il est affecté par les perturbations, c’est là qu’il faut appliquer la vigilance. Développer le contentement pour l’harmonie dans les situations, l’attitude vertueuse par un travail sur soi même. L’attitude altruiste permet d’éviter de nuire à autrui, ce qui est préjudiciable à tous les autres. 

Dans le bouddhisme il n’y a pas de dieu créateur, c’est une approche non théiste, on parle de vacuité, d’absolu. Mais comme supports de pratique on utilise des déités qui sont des aspects de cette vacuité, qq chose d’insaisissable. L’esprit est la base de tout, toutes les formes sortent de l’esprit comme des co-productions conditionnées. La notion de vacuité est proche de l’interdépendance, notion qui évite les 2 extrêmes que sont le nihilisme ou l’éternalisme. Emission "sagessse bouddhiste" sur F2

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 09:12

Comme un père une mère attentionnés
En se déjouant des parures de l'ego
Si encore une fois

sur le chemin cela s'est présenté
Retrouver
l'ami qui vous a épaulé.

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 23:00

Quel intérêt une telle retraite si l’on doit souffrir du manque de sommeil, de la faim, du corps et de l’esprit immobilisés de longues heures ? L’intérêt entre autres étant de gagner en qqs semaines 10 années de longue thérapie, non pas qu’on soit spécialement ce qu’on dirait psy ou en souffrance, mais simplement parce que non satisfait d’une vie imposée par les didacts de l’ego et autres bien pensants en tout genre qui nous imposent leurs visions des choses.  Parce qu’on a l’impression de valoir plus que manger, dormir, travailler plus pour gagner plus…Parce qu’on a croisé un jour le regard de profonde compassion d’un être et que cela nous a profondément émus. Parce qu’on a eu tout loisir de l’étudier, le côtoyer et de pouvoir apprécier les enseignements divulgués. Parce qu’enfin on a déjà pu recueillir tous les bienfaits de précédentes retraites et les profonds bouleversements que cela a opérés en nous. Parce qu’en même temps une force a grandi en nous, une paix et une ouverture du cœur…

On a compris l’agitation stérile dans laquelle on était, tous les attachements dont on était l’esclave, les besoins de reconnaissance qui tuent toute vie intérieure, tous les liens et dépendances qui ligotent et asservissent.

Rien que le fait de passer ces semaines à générer un esprit positif de compassion, se retrouver avec d’autres personnes dans la même disposition d’esprit et avec un être qui donne sans compter : c’est une chance énorme !

Juste à gérer l'après retraite...


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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 09:35

En ces hauts alpages où la solitude est plaisante,
A Tchoubar, se dresse le palais d'un être réalisé.
En cet endroit vit un personnage sublime

Un corps humain précieux à la santé parfaite.
Rien qu'en le voyant, en l'écoutant,

Chacun est par lui purifié des souillures.

Par ses gestes impérieux
Il révèle toutes sortes de miracles.
Ayant réalisé la nature de l'esprit qui tout connait,
Il maîtrise l'espace de l'ultime réalité.

Avec les mots du haut amour,
Il énonce le vide et l'aspect réel des choses.


(cliquer dessus) : Mais au fait, qui est Milarepa ?
 

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